L’art de la peinture
Dorin Cretu, un artist franco-roumain établit à Paris


Portrait © Dorin Cretu
La Montagne © Dorin Cretu
par Daniela IANCU
Octobre 2025
Dorin CreÈ›u, vous êtes un artiste roumain représentatif de la génération des années 1980, qui vit et crée à Paris depuis 1990. Né à BraÈ™ov, vous avez développé votre passion pour l’art dès l’enfance, au sein d’une famille sensible à la beauté, qui vous a permis de poursuivre et d’approfondir votre talent artistique.
Auteur d’œuvres picturales et graphiques situées à la frontière entre le figuratif et l’abstrait, vos créations ont été acquises par le gouvernement français pour le Fonds national d’art contemporain, ainsi que par le Musée national d’art contemporain de Bucarest pour sa collection permanente.
Vos œuvres reconnues ont été exposées à Paris, Londres, Cracovie et Taipei, ainsi qu’en Roumanie, en Allemagne (Musée Friedhelm Schulz) et en Italie. Citons les expositions notamment à la Galerie Pont-Neuf (Paris), Art Contemporain Français (Washington, USA), le Salon International de Vitry-sur-Seine, SAGA ’92, Grand Palais, Paris, Hôtel de la Monnaie (Association Saint-Germain des Beaux-Arts), Fondation Internationale de la Cité des Arts, Musée des Beaux-Arts d’Ostende (Belgique), Hommage à Marcelle Cahn, Galerie du Faisant (Strasbourg), Foire Internationale, Galerie Proarta (Zurich), Galerie Bruno Delarue (peintures), Salon d’Art Contemporain LINEART (Gand, Belgique), Espace d’Art Paul Doumer (Paris, 1996), Galerie Art et Patrimoine (Paris), Institut Culturel Roumain de Paris (2008), Galeria Annart Gallery (Bucarest).
Quand avez-vous quitté la Roumanie et que faisiez-vous avant ?
D.C.: J’ai quitté la Roumanie au début de l’année 1990, avec le désir de poursuivre mon activité d’artiste plasticien à l’étranger. Après avoir obtenu mon diplôme de l’Institut des Beaux-Arts de Bucarest, j’ai brièvement enseigné le dessin, avant de me consacrer entièrement à l’atelier, en participant aux expositions de peinture organisées par l’UAP (Union des Artistes Plasticiens) de Bucarest. Peu après la fin de mes études, j’ai obtenu la bourse de création « Theodor Aman », qui m’a permis de réaliser une exposition personnelle à la galerie Atelier 35 de Bucarest, inaugurée par l’historienne de l’art Magda Cârneci.
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Qu’avez-vous fait dans le domaine artistique à votre arrivée en France ?
D.C: Une fois en France, mon activité d’artiste plasticien a été soutenue par les prix et les bourses de création reçus, ainsi que par l’acquisition d’une œuvre importante (Stèle – Écriture, 200 x 130 cm) par le Ministère français de la Culture. J’ai rencontré plusieurs groupes artistiques et ressenti de fortes affinités avec le mouvement « Support Surfaces ». Ce contact m’a ouvert de nouveaux horizons d’interprétation et de compréhension de l’acte créatif pictural, venant compléter les enseignements reçus de mon professeur Marin Gherasim durant mes années d’études. J’ai participé à divers salons d’art et expositions collectives, et quatre galeries parisiennes ont présenté mes œuvres dans le cadre de plusieurs expositions personnelles.
La crise de l’émigrant existe-t-elle ?
D.C: C’est une question complexe, qui se confond ou plutôt s’entrecroise avec une crise personnelle ou psychologique. À mon sens, le travail de l’artiste visuel, quel que soit le lieu où il s’exerce, est habité par des doutes et des interrogations auxquelles il est difficile de répondre. À cela, le fait de quitter son pays natal ajoute — selon le parcours, l’expérience et la personnalité de chacun — la difficulté de s’intégrer ou de trouver sa place. Je parlerais plutôt d’une crise identitaire.
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Quel aurait été, selon vous, votre développement artistique si vous étiez resté en Roumanie ?
D.C.: Il m’est difficile de donner une réponse pertinente. J’aimerais croire que l’accès à ces nouveaux horizons d’interprétation et de compréhension de l’acte créatif aurait été possible — peut-être plus lentement, mais tout de même possible — même si j’étais resté en Roumanie, que je n’ai quittée que temporairement.

Il neige sur mes Alpes, 200x140 cm huile sur toile 2004

Chamonix, 140x120cm huile sur toile 2003
Projet financé par le Département pour les Roumains de Partout (mai – octobre 2025)
Le contenu de ce matériel ne reflète pas la position officielle du Département pour les Roumains de Partout
