Maria Brătianu – une combattante de l’exil roumain pour les valeurs, la justice, la vérité et le devoir de mémoire 

    « La vérité prévaudra, quel que soit le sort de ceux qui l’ont servie. » (Gheorghe Brătianu)

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     Maria – fille du grand historien Gh. Brătianu – n’a jamais oublié les paroles de son père, même dans les temps les plus durs pour leur famille.

"Maria Brătianu, l’aînée des filles de l’historien, fut un membre actif de l’exil roumain. Après 1977, elle joua un rôle important dans la relance de la Ligue pour la Défense des Droits de l’Homme en Roumanie (L.D.H.R.), section roumaine de la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (F.I.D.H. – Paris). Dans les années 1980, aux côtés de Sanda Stolojan et Mihnea Berindei, elle dirigea la Ligue, dénonçant avec constance et vigueur, devant l’opinion publique occidentale, les abus et les crimes du régime communiste en Roumanie. » (IICCMER – Institut d’Investigation des Crimes du Communisme et Mémoire de l’Exil Roumain)

     Elle s’est occupée de la publication de l’œuvre de son père, notamment du volume "La Mer Noire", paru aux Éditions de la Société Académique Roumaine, à Munich, en 1969. Et pas seulement de ce volume, mais de l’ensemble de l’œuvre de l’historien Gh. Brătianu. Elle fut présidente de l’Association pour la Fondation du Mémorial Sighet, qui soutint le Mémorial des Victimes du Communisme et de la Résistance de Sighet, fondé en 1994 à l’initiative d’Ana Blandiana et de Romulus Rusan — le premier de ce genre en Europe… et peut-être dans le monde. La poétesse Ana Blandiana appelait Maria Brătianu, au moment de son passage dans l’éternité, « une Grande Dame de l’exil roumain ». Maria Brătianu organisa, à Paris, à la Maison Roumaine, en 2004, la présentation du Mémorial de Sighet.

     

     Vous pouvez écouter, dans une interview audio avec la poétesse et écrivaine Ana Blandiana — voix importante de la cité même avant 1989 — un témoignage sur cette rencontre et sur la personnalité de Maria Brătianu.